lundi 7 mars 2016

Délivrés ! Une conférence sur mon dernier livre

Délivrés. Méditations
sur la liberté chrétienne,
de Guillaume de Tanoüarn
Collection Théologies
288 pages - mars 2016
J'ai voulu parler de la liberté chrétienne pour la confronter aux songes libertaires des écrivains et des philosophes du XXème siècle. Le XXème siècle a rêvé de la liberté et ce rêve s'est transformé en cauchemar. Faut-il se laisser impressionner par cet échec ? Faut-il penser que la liberté n'a aucune importance, que c'est juste un accessoire, qu'il faut la revendiquer simplement parce que ce truc là fait bien dans le tableau ? Devons nous renoncer à la pratique de la liberté ? Faut-il écouter les philosophes qui de Spinoza à Michel Foucauld décrètent que la liberté est au mieux une absence,et au pire une illusion et un opium ?

Leur voix est trop forte pour être considérée comme insignifiante. Le point de départ de ce livre consiste à donner raison aux critiques de la liberté. L'homme est esclave de lui-même et de ses conditionnements. Il n'atteindra à la liberté que s'il accepte ce fait brutal : je ne suis pas libre.

Pas de liberté qui ne soit une libération.

Cette libération, les hommes, depuis Hobbes et Rousseau, l'ont considérée comme une réalisation politique... Quelle erreur ! Combien de conséquences tragiques porte cette fausse appréciation des fins du politique.

En réalité la thèse fondamentale de ce livre est que la seule vraie libération est celle qui vient de l'esprit transcendant notre condition. La liberté est une grâce ou elle n'est pas. Elle ne se laisse saisir par aucun mode d'emploi. Elle est indémontrable. Son nom le plus commun ? FOI. La liberté réelle (qui n'est pas la liberté rêvée, fantasmée ou cauchemardée) est une foi ou elle n'est pas. Notre foi à chacun, chrétien ou pas, est la matrice de notre liberté et comme le test de sa réalité.

La conférence a lieu demain mardi à 20 H 15 au Centre Saint Paul, 12 rue Saint-Joseph Paris 2 (Métro Sentier ou Bonne nouvelle). Je serais heureux de répondre à toutes les objections.

7 commentaires:

  1. Charlie Bedeau11 mars 2016 à 14:13

    Mégret revient. Une seconde mort pour Le Pen l’Ancien. Mégret, reviens !

    Hollande : La France respectera son engagement d’accueillir 30.000 migrants.
    Enfin une promesse qui sera tenue. Et au-delà.

    Debré aux archives. Casé pour toujours. Fabius pour 9 ans. Après on verra. Ces gens se goinfrent. Le peuple vaque à son quotidien.

    On ne peut pas accueillir de musulmans en Slovaquie parce qu’il n’y a pas de mosquées. Argumentation spécieuse. Dangereuse si elle reprise sans nuance dans d’autres contrées.

    Une querelle sémantique sévère oppose ceux qui tiennent pour remigration à ceux qui veulent imposer réémigration. Un sage a mis fin au débat en faisant observer que le mot aura peu d’importance quand on fera la chose.
    Les vieux français, adeptes de la langue classique, comprirent que l’on parlait de désimmigration.

    Les Américains vont voter Trump en se pinçant le nez. Comme s’il y avait une autre façon de voter.

    L’homme de Vesoul préconise la suppression de l’ISF, compensée par l’augmentation massive des droits de succession, déjà outrageusement confiscatoires. Le caractère absurde et immoral de la fiscalité serait aggravé par cette belle âme. Ce n’est plus le citoyen qui assumerait la charge mais le père et la mère de famille transmetteurs du patrimoine pluri générationnel.
    Ce politicien est un terranovaliste qui s’ignore. Il doit être dirigé vers les primaires de gauche. A tout le moins exclu de celles de droite.

    Alain de Benoist, l’intellectuel à la cigarette entre les dents, défend la thèse de l’Odyssée Baltico-Nordique.
    Il va avoir du mal à convaincre les aficionados de Victor Bérard, divin traducteur, qui a reconnu à chaque étape odysséenne une crique précise de notre mer, avançant qu’Homère n’a pas écrit autre chose qu’un traité de navigation méditerranéenne.
    Quand les super structures idéologiques vous tiennent !

    Jean-François Mayet est un parlementaire discret. Une simple phrase l’a tiré de l’anonymat. Il a obtenu le prix du « Macho de l’année » pour cet apophtegme : Les femmes sont quand même là pour faire des enfants.
    Dans les diners en ville, si vous ne voulez pas passer pour un salaud, dites : Les femmes ne sont tout de même pas là pour faire des enfants. Ensuite litanisez : Merkel, Clinton, Cresson, Lagarde (Christine), Ségolène, Aubry, Touraine, El Khomri, Vallaud Belkacem, Cosse, Autin, Trierweiler, Gayet, Ockrent, Sinclair, Garaud (Marie-France), Giroud, Veil (Simone), de Beauvoir, Joly (Eva), NKM, Alliot-Marie, Laguiller, Albright, Butler (Judith), Lauvergeon, Marcos (Imelda)… jusqu’à ce que les convives males, au bord du malaise, prennent poliment congé.

    Jadis le poète avait évoqué les petits poissons rouges et les petits pois sont verts. Nous disposons aujourd’hui d’une nouvelle nuance : l’association des petits poissons roses (non, ce n’est pas ce que vous croyez), émanation du PS regroupant les catholiques encartés, chargée d’être reçue par le Pape, chaleureusement et avec bonne humeur, pour un large échange de vues sur les problèmes du temps.
    D’autres teintes pourraient apparaître prochainement. Les petits poissons bruns regrouperaient les cathos du FN, s’il y en a. Mais aussi les petits poissons noirs, par l’intermédiaire desquels François pourrait ouvrir un dialogue fructueux avec l’Etat Islamique.

    La primaire Droite-Centre c’est fini. L’ectoplasme trilobé du centre Lagarde-Morin-Bayrou se décolle de la Droite. Suspens.
    Avec l’adjonction de Valls le sanguin à la main tremblante et de Macron à sa maman, espiègle et rieur voilà un ensemble de poids auquel il ne manque qu’une convaincante figure présidentiable. Nous leur suggérons Christine Lagarde, une belle figure de proue, étroite et longiligne, une anti Cosse. Européenne, mondialiste, divorcée, repérée par Raffarin après avoir échoué à l’Ena, que des bonnes références.

    RépondreSupprimer
  2. Charlie Bedeau11 mars 2016 à 17:12

    Cette fois la gauche peut vraiment mourir, titrait Le Parisien. Cette fois la gauche peut enfin mourir, serait plus enthousiasmant. Par contre « Un boulevard à droite et …personne dessus » (*) est hermétique, confus et demande quelques explications.
    Il y a peu on voyait en 17 Juppé-Le Pen gagné par Juppé ; sauf cataclysme. C’était simpliste. Maintenant on envisage aussi Juppé-Hollande, Marine rejetée au premier tour, et même Marine-Hollande avec la disparition de la Droite-Centre de l’échiquier électoral.

    Comment en arrive-t-on à cette drôlerie ? L’argumentation est étonnante.

    1. La France est à droite. Elle l’était déjà en 2012 puisqu’elle a élu Hollande.
    2. Depuis lors la France s’est droitisée mais les élections récentes ont été remportées grâce à l’abstention de l’électorat de gauche.
    3. La gauche a perdu le combat des idées mais elle vient d’imposer la loi Taubira et toutes les séquelles à venir.
    4. Les présidentiables vont intégrer les « enjeux de droite », ce dont on peut s’apercevoir tous les jours.
    5. On se prépare à faire l’impasse de 2017 pour prendre le pouvoir en 2022 en ignorant qu’à cette date – si le grand chambardement ne se produit pas l’an prochain – les descendants des anciens français auront disparu, exilés, morts ou convertis.
    6. Le seul souci de Marine serait de faire régner l’ordre au FN. Le programme est si nul – républicanisme intégral, national étatisme, planification stratégique de la réindustrialisation par fonds d’investissement stratégiques – qu’on feint de croire que le vrai programme (celui de la candidate) n’est pas à venir, qu’il ne sortira pas au moment opportun. On concèderait bien quelques bons points sur l’Europe mais on fait dire au FN « qu’il n’y a de civilisation que française » ce qui est une façon élégante de montrer toute la considération qu’il inspire.
    7. On ressort du placard Buisson - le maniaque du téléphone - et son boulevard à droite que Sarko 07 aurait emprunté et on ajoute cette formule infiniment ironique, qui restera dans les annales :
    « Malheureusement pour lui, il a été élu et ses engagements n’ont pas été tenus. »
    8. On rappelle en passant, pour relâcher l’insoutenable tension intellectuelle nécessaire à l’assimilation de ces analyses, que les facéties du grand Chirac perçaient déjà sous Pompidou.
    9. L’immigration. Néant.

    Vient la conclusion (cf. ci-dessus) assortie de quelques réflexions émollientes qui ne sauraient être contestées.
    -Hollande devra rassembler son camp pour être au 2ème tour.
    -Le résultat de la Primaire à droite n’est pas connu !
    -Hypothèse 1 – Si Juppé y va, Bayrou n’y va pas.
    -Hypothèse 2 – Si Juppé n’y va pas, Bayrou y va.
    -On n’envisage pas d’autres hypothèses. Simplisme, fatigue, manque d’imagination ?
    -Hollande devra éviter 2002.
    -Aucun candidat n’est buissonnable.

    RépondreSupprimer
  3. Charlie Bedeau11 mars 2016 à 17:23

    Cet article n’est pas passé inaperçu. Il a retenu toute l’attention de Jean-Yves Camus (**) qui en livre une recension intéressante.
    Une confrontation très attendue entre un « grand journaliste politique de droite, chevronné et de talent, l’un des meilleurs connaisseurs de l’extrême droite en France » et un pourfendeur du national populisme, titulaire officiel des médias sur le sujet, un débateur teigneux se battant bien (il est beaucoup demandé aux convertis).

    On est surpris. Ils sont sur la même ligne. Après avoir constaté que la charge de Larebière sur Marine était « sévère » Camus « pense comme lui » sur le programme du FN comme sur l’Europe. Désespérer « à la fois Nanterre et Neuilly-Auteuil-Passy » (***) c’est « moins facile mais plus lucide ».
    Camus et son compère sont dans le noble « combat des idées ».

    La première occupation de l’intellectuel est de débattre. MAIS PAS AVEC N’IMPORTE QUI. Déjà, dans les années 60 Jean-François Revel avait publié un remarquable pamphlet sur la question : on ne débat bien qu’en connivence. Les lois liberticides ultérieures ne firent qu’officialiser et pérenniser le rejet du non conforme. Le contradicteur voilà l’ennemi.

    Dans le fond ces deux là sont d’accord. L’un et l’autre s’accommodent de leur conclusion propre. Ce qui est pessimisme chez l’un devient satisfaction chez l’autre. Ouf ! Il ne se passera rien de fâcheux en 17. On est tranquille jusqu’en 22.
    Opacité du regard, myopie assumée, auto contentement du magnétiseur anesthésiant les masses, l’intellectuel est le tranquillisant du peuple. L’essentiel n’est-il pas de faire vivre ensemble des gens qui sont (par exemple) pour la peine de mort, le mariage pour tous, l’accueil du migrant et ceux qui sont contre.

    Or la politique n’est pas un jeu à somme nulle. Ni entre les nations ni à l’intérieur de chaque nation. Les uns croissent pendant que d’autres s’effondrent, sous l’action de forces internes ou externes, d’erreurs du dedans ou du dehors.

    Les considérations de ces duettistes ne nous apportent rien. Ce qui nous préoccupe c’est le câblage du cerveau de Marine sur lequel ils n’en savent pas plus que nous. Tient-elle de son père ce tropisme paralysant qui mêle l’angoisse de la disparition de l’acquit avec l’immuabilité fragile du présent, que le Docteur Freul appelle complexe du ça-ça : ça va bien merci, pourvu que ça dure ?

    Ultime embrouille, Camus complimente notre Abbé « esprit indépendant et original ». Grossière tentative pour discréditer cette aimée figure de prêtre. Caresse de chien donne des puces.


    (*) Bruno Larebière, Monde & Vie, n° 920.
    (**) tempspresents.com 3 Mars 2016
    (***) Si la géographie physique est quasi immuable (la Sardaigne est une île et le restera) la géographie humaine est évolutive. Autrefois il ne fallait pas désespérer Billancourt. Aujourd’hui c’est Nanterre qu’on oppose à N.A.P. ce qui semble indiquer qu’il y aurait eu un transfert de population, des bobos ayant remplacé des classes défavorisées, ces dernières repoussées plus loin. Il faudra qu’un jour nous nous équipions pour un voyage exploratoire dans ces lointaines banlieues.

    RépondreSupprimer
  4. Après le désir, vous vous intéressez à la liberté. Je trouve une très grande cohérence dans votre questionnement ou dans les obsessions qui vous questionnent, je sais que vous ne récuserez pas l'expression...
    Vous m'avez dit un jour que la liberté était votre valeur fondamentale, et vous sembliez sous-entendre que vous l'aimiez encore plus que la vérité. C'est ce qui nous réunit vous et moi, ce qui me fait vous aimer, même si votre ligne théologique est plus juste que la mienne, mais mon chemin est plus étroit, je prends plus de risques à le suivre que vous le vôtre...

    Pour moi, le mot "délivrance" est le plus beau de la langue française, et j'aime me répéter ce que m'a dit le P. Dominique Roussel, du temps qu'il était desservant de Notre-Dame de Montligeon au sortir d'une messe où je le servais en l'accompagnant à l'orgue : "Toute messe est une délivrance."

    Je crois que toute apologie de la liberté chrétienne qui occulte que Saint-Paul est l'auteur d'"Il est interdit d'interdire" à travers son : "tout est permis, mais tout ne convient pas", et qui cède à la peur de la liberté dont ont été pris les acteurs de mai 1968 à, travers l'exaspération de la norme dont ils nous font étouffer, que tout apologue de la liberté qui n'ose pas dire que le but de la liberté est toujours la liberté des libertaires et sa réalisation si peu que ce soit dans cet aujourd'hui de Dieu qu'est le monde, ne va pas au bout du sujet.

    Il est beaucoup plus difficile de baptiser la liberté des libertaires et de frayer son chemin de réalisation chrétienne, que de nier que la liberté soit ce qu'elle est, non pas une faculté de choisir le bien, mais une faculté de choisir tout court, une liberté de faire ce que je veux dans laquelle je dois apprendre à vouloir le bien en réorientant ma volonté.

    En tout cas je vous remercie de remettre à l'honneur que nous sommes moins des "pécheurs sauvés" qui n'auraient plus qu'à en oublier d'espérer, que des hommes délivrés par le sacrement de la Présence réelle et permanente de celui qui nous accompagne, Jésus-Christ, le verbe incarné, notre Sauveur.

    La liberté est moins un don premier fait à la créature qu'une Grâce due à son rachat. Elle est même l'exercice par Dieu de son droit de grâce. Qu'Il ne cesse jamais de nous libérer selon la largeur de Son Amour et la largesse de l'Esprit !

    RépondreSupprimer
  5. Charlie Bedeau12 mars 2016 à 17:24

    Supplément dernière heure
    On ne peut pas tout savoir en temps réel. Voici un certain François Teutsch, Avocat, ayant lu Larebière et Camus, qui ramène sa fraise sur Boulevard Voltaire (2017, Un coup pour rien ? C’est bien parti pour ! 8 Mars 2116).
    Il se contente « d’être un homme un homme de droite convaincu qui constate avec effarement que rien ne change ; il attend le bouleversement qui rendra possible une véritable renaissance française. Il est comme Sœur Anne ».
    Un tourmenté médiéval haletant.
    Que souhaite-t-il ? « Un mouvement conservateur sur les questions de société, favorable à une liberté économique bien tempérée – qui n’a rien à voir avec le libéralisme débridé et destructeur prôné par les libéraux – souverainiste et conscient de l’urgence identitaire ».
    Ce machin existe-t-il ?
    Comme tout le monde il fait l’impasse totale sur l’immigration.

    RépondreSupprimer
  6. Merci à Julien, je crois que sur la liberté on se comprend assez bien; je parle moi aussi du vertige libertaire de saint Paul. Et je ne crois pas à la formule de Nietzsche : une lliberté qui consisterait simplement à "devenir ce que l'on est". Notre réalisation n'est écrite nulle part : Dieu nous a tellement aimé qu'il nous a fait confiance. A nous de porter autant de fruits que possibles. Notre liberté ? C'est ce que nous sommes ici et maintenant ou ce que nous valons. Quand on abdique sa liberté, on est encore libre... et responsable.

    RépondreSupprimer
  7. N'étant pas vraiment philosophe, vous pardonnerez j'espère un contre sens possible.
    "Vous dites:En réalité la thèse fondamentale de ce livre est que la seule vraie libération est celle qui vient de l'esprit transcendant notre condition. La liberté est une grâce ou elle n'est pas. Elle ne se laisse saisir par aucun mode d'emploi. Elle est indémontrable. Son nom le plus commun ? FOI."
    il me semble qu'on ne s'éloigne pas tant que cela ici de Spinoza...La libération c'est la joie du consentement à L'esprit (ou à Dieu), dans la meilleure tradition hébraïque...Bien que Spinoza ait été anathématisé par les siens, mais il y a des précédents célèbres...

    RépondreSupprimer