mercredi 5 octobre 2011

Benoît XVI fera tout pour que soit impossible une interprétation syncrétique d’Assise

Le pasteur luthérien Peter Beyerhaus est un ami de Joseph Ratzinger, depuis l‘époque où tous deux enseignaient à Tübingen. Sans doute est-ce cette proximité qui a permis au pasteur Beyerhaus de faire part de ses doutes quant au risque de syncrétisme ou de relativisme? La réponse du pape date du 4 mars 2011, elle a été rendue publique la semaine passée lors du congrès «Pèlerins de la Vérité vers Assise». Benoît XVI déclare:
«Je comprends très bien, votre préoccupation par rapport à ma participation à la rencontre d’Assise. Mais cette commémoration doit être célébrée de toutes façons et après tout, il me semblait que le mieux c’était d’y aller personnellement pour pouvoir essayer de cette manière de déterminer la direction du tout. Cependant je ferai tout pour que soit impossible une interprétation syncrétique de l’évènement et pour que cela reste bien ferme que toujours je croirai et confesserai ce que j’avais rappelé à l’intention de l’Église avec l’encyclique Dominus Iesus»
C’est clair, c’est net, et c’est la méthode des ‘rustines’. On reprend ce qui existe pour lui donner son «vrai sens», compatible avec l’ADN catholique. Assise justement: vous aviez compris qu’à Assise (1986) la devise était «Etre ensemble pour prier, mais non prier ensemble»? Eh bien vous aviez mal reçu le message! Lors du récent congrès le Cardinal Burke précise :
«Le Saint Père a voulu souligner le concept de pèlerinage vers la vérité: non pas un être ensemble pour prier d’une façon disparate, avec le risque de confondre la foi révélée surnaturelle avec les croyances religieuses humaines et naturelles, mais un cheminement ensemble vers l’unique Vérité».
Benoît XVI annonce en substance qu’il y va pour traditionaliser l’événement – et nous pensons sur ce blog qu’il le fera. De son côté, la FSSPX de France commence une série de mille messes «en réparation du scandale». Nous verrons bien, et nous verrons bientôt.

PS1 – Après ou avant Assise: la proposition de débat que l’abbé de Tanoüarn a lancée tient toujours. Les Anglais ont une expression: «to agree to disagree» : s'accorder sur l'espace du désaccord. Si les bons abbés arrivent ne serait-ce qu’à ce point, ils n’auront pas perdu leur temps.

PS2 – Plus généralement: il est dommage qu’il n’y ait pas de rencontres régulières entre les prêtres traditionalistes des différentes chapelles - ce serait alors un véritable organe d'échanges entre frères prêtres. Non pas écouter les uns parler des autres, mais s'écouter les uns les autres, car tout échange se doit d'être réciproque. Dans cet espoir, nous lirons avec joie vos réactions.

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