mardi 20 septembre 2011

En attendant le feu vert

Nous avons reçu cette réponse à l'abbé Pellaboeuf, de la part de Martin Droit, qui interviendra occasionnellement sur le Métablog, qui s'en honore.

Cher ami, avec attention j'ai lu votre post sur le métablog, faisant suite à mes réflexions que j'ai tout de suite précisées très personnelles. Je ne pensais pas qu'elles créeraient autant de commentaires divers et variés, et surtout si identitaires, puisque certains ont cru y voir une attaque en règle contre l'IBP. C'est vraiment lire mon "papier" du tout petit côté de la lorgnette, puisque ce n'est pas cela que j'entendais souligner. Mais les passions s'en mêlent, et l'on sait combien l'homme est un être passionné, et surtout quand ces passions sont religieuses.

Mais je voudrais, si vous me le permettez, vous contrer sur un point : Vous dites et je vous cite : "elle (la FSSPX) va perdre une partie de son originalité, celle de ne pas être reconnue par Rome ! Donc les vocations qu'elle drainait jusqu'ici peuvent fort bien s'éparpiller." Je crois que vous faites erreur. S'il est bien un chiffre qui depuis quelques années se stabilise, c'est la moyenne d'entrée des séminaristes en première année pour la FSSPX.

J'ai eu l'occasion d'en parler avec l'abbé de Cacqueray, la grande majorité de leurs entrées est issue d'anciens élèves des écoles de la FSSPX. C'est en somme, si on me permet l'expression, un juste retour sur investissement. Ainsi cette grande majorité de candidats ne feraient pas fait d'autres choix que la FSSPX, ce sont des convaincus. En d'autres termes, ce potentiel restera le même, y compris après une régularisation canonique de la FSSPX. Restent les autres ! Et là mon parcours me permet d'être en contact avec beaucoup de jeunes en préparation militaire qui me confient sentir l'appel de Dieu. Quand je les interroge sur leurs choix éventuels, beaucoup me répondent : "En soi, ça serait la Frat' (sic !), mais à cause de la situation canonique, je préfère regarder vers la FSSP ou le Christ-Roi". Ce type de témoignage, je l'ai encore eu la semaine dernière.

Certes, comparaison n'est pas raison, et mes contacts sont limités. Mais fort de ce «micro constat», j'en tire l'intuition, que la FSSPX après régularisation ne perdra pas son vivier principal, puisqu'il vient des fameuses "Ecoles de la Frat" ; et ceux jusque-là refroidis par la situation canonique de la FSSPX, se diront : "C'est bon, le feu est vert !"

Martin Droit

3 commentaires:

  1. Le gardien de phare20 septembre 2011 à 20:16

    Par ailleurs, avec toute la sympathie qu'on peut avoir pour l'IBP ou d'autres instituts Ecclesia Dei, peut-être pourrions-nous profiter de l'éventuelle régularisation de la FSSPX, si Dieu le permet, pour abandonner les mentalités boutiquières, et nous contenter de nous réjouir des vocations, où qu'elles aillent ! Si tel ou tel institut "rafle la mise", on peut penser qu'il constituera une locomotive qui profitera à tous. Et sinon, c'est que les autres n'avaient peut-être qu'une utilité transitoire. Mais la seule chose qui compte, c'est que les vocations de la Tradition fleurisseent, peu importe, allais-je dire, dans quel pot !

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  2. vraiment d'accord avec l'analyse de M. Droit : si la Frat est régularisée (j'allais écrire 'rentre dans l'Eglise' mais je ne veux pas polémiquer !) je connais des gens qui préféreront vivre leur vocation en son sein pour profiter en particulier de la latitude qui lui sera laissée ainsi que du confort réel de la structure, ancienne et bien assise matériellement parlant ! A tout le moins, ils s'assureront que la structure choisie présentera au moins la même solidité matérielle et en terme d'apostolat que la Frat... Donc, signez, Mgr Fellay : et vous verrez les vocations augmenter de 50% dès la rentrée suivante !

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  3. 50% d'augmentations ?
    Personne en ce moment ne propose un tel taux !

    Faut signer Mgr !!!!!!!

    Mortimer

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