samedi 17 septembre 2011

Des portes de plus en plus larges - jusqu'à ce que personne ne puisse plus les boucher.

Mgr Fellay a été reçu à Rome, un «préambule doctrinal» lui a été soumis, il va l’examiner avec ses conseils. Vous trouverez sur le web les nombreux commentaires à l’événement et si vous deviez n’en lire que trois je vous recommanderais celui de Bernard Fellay lui-même (à tout Monseigneur tout honneur), celui de l’abbé Barthe, et celui de Martin Droit. Côté ‘non-tradi’, il y a Nicolas Senèze, à écouter ici (les intégristes seraient, en gros, de sales gosses que notre Saint Père aimerait bien quand même).

Rassurez-vous, je ne commenterai pas les commentaires! simplement je me suis fait une réflexion: c’est que le pape sans doute veut réintégrer les traditionalistes, mais aussi ‘la Tradition’. Ce n’est certes pas la première porte que Rome ouvre: il y a eu l’indult de 1984, celui de 1988, avec la Fraternité Saint Pierre, l’IBP en 2006, le Motu Proprio de juillet 2007, et même la levée des excommunications.

Mais quand une porte s’ouvrait, un écran s’érigeait aussitôt derrière : l’indult de 1988 n’était appliqué ni largement ni généreusement, la Fraternité Saint Pierre n’était pas partout la bienvenue, l’Institut du Bon Pasteur encore moins. Quant au Motu Proprio de juillet 2007, il a été compris a minima dans plus d’un évêché.

Qu’on me comprenne : ces ouvertures n’ont pas été vaines ; simplement tout se passe comme si chaque porte étant insuffisante à rapatrier tradis et Tradition, il fallait régulièrement en ouvrir une plus grande – avec à venir une réintégration de la FSSPX au premier trimestre 2012? Dans cette optique, ce sera paradoxalement le clergé (bas ou haut) le plus récalcitrant, qui en freinant à chaque ouverture aura rendu nécessaire d'en pratiquer une plus grande encore - bien plus que les intéressés qui auraient fait monter les enchères.

Un affaire odieuse l’illustre cette semaine: une vieille dame voulait des funérailles dans le rite classique, ce qui lui a été refusé par le curé de la paroisse. Interrogé par la feuille locale, le curé se justifie: lui-même ne sait pas dire cette messe, un confrère sait mais il est vieux, quant au prêtre FSSPX que la famille a trouvé... pas question! Tout de même, s’étonne le journaliste, «une célébration en latin, par un prêtre catholique, ce n'était pas possible?» Non! avec l’argument final, qui aurait pu économiser tous les autres : «le latin, entre nous… je ne me souviens pas que Jésus parlait en latin». Voilà où l’on en est, dans un coin de France, après un quart de siècle d’indults, de motu proprio, et d’instituts spécialisés.

Ne serait-ce que pour ce cas-là, je me réjouis de l’existence de la FSSPX, et encore plus de sa prochaine réintégration.

24 commentaires:

  1. Le problème avec Nicolas Senèze, ce n'est pas ce qu'il dit, qui est un point de vue tout à fait estimable. Non! le problème, c'est qu'il est pris par les medias (radios, journaux, etc) pour un connaisseur impartial du traditionalisme, alors qu'il est un des acteurs de la dispute.

    Le même problème se pose dans un autre domaine avec Caroline Fourest: pris comme parole militante, ses positions sont intéressantes. Présentés comme diagnostic d'expert, ils sont odieux puisque partiaux.

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  2. Oui petit à petit on sent que le terme "intégriste" désigne enfin les vrais intégristes: les 68ards aigris fermés et accrochés à leurs utopies comme des huitres.

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  3. concernant Senèze et son utilité... sur le forum FECIT, Ennemond écrit les lignes suivantes:

    "je m'étonne que Nicolas Senèze, sur toutes les ondes, affirme - et encore ce soir sur Radio Notre-Dame - que Vatican II est à signer dans le préambule, que ce serait non négociable. En même temps, avec une telle posture, il est utile dans sa capacité à anesthésier les plus progressistes"

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  4. L'argument du curé de l'enterrement est stupide : Jésus, que je sache, ne parlait pas non plus le français contemporain, ni le gaulois d'ailleurs.

    Si ce prêtre est logique avec lui-même il ne devrait célébrer la messe qu'en hébreu et faire les lectures du nouveau testament en grec.

    De toutes façons il est paraitement légal de célébrer la messe de Paul 6 en latin.

    Dieu ! que le clergé français est ignare et inculte.

    Quelle manque de charité de la part d'un prêtre. Qu'est-ce que cela coutait de laisser cette pauvre famille laisser célébrer les obsèques selon les volontés de la défunte.

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  5. @ l'anonyme de 12H51 - l'argument du Curé Kerjean serait stupide s'il entendait être sérieux, ce que je ne pense pas. C'est plutôt une manière polie (?) d'envoyer les gens paître. C'est que l'on sait, dans le clergé, être 'taquin' et en user envers les uns ou les autres. Ca équivaut à une baffe - d'autant plus insupportable qu'elle n'est pas frontale.

    Car bien évidemment, et le Curé Kerjean le sait, la question n'est pas de savoir si Jésus parlait latin mais bien plutôt: peut-on Lui parler dans cette langue?

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  6. Que l'on soit hostile à la forme extraordinaire, je peux le comprendre. Mais ce que je ne comprends pas, c'est cette crispation sur la seule langue de César, de Cicéron, de Virgile, de Saint-Augustin.

    Ce sont les mêmes qui trouvent admirables les célébrations orthodoxes en vieux slavon ou en grec ancien, ce qui fait bien rire ls russes et les grecs. Je signale au sieur Kerjean qu'en Russie il ferait bien rire de lui s'il proposait que l'on utilise le russe contemporain dans la Liturgie.

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  7. On peut parler à Dieu dans toutes les langues vivantes ou mortes, il comprend même le braille, le langage des sourds muets, le morse et les messages chiffrés sans avoir besoin de machine à décoder (il est plus fort que la CIA).

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  8. On peut donc être curé et un parfait con ! le saint esprit n'est pas tombé sur ce pauvre "monsieur" jésus ne parlait pas le latin ? que ce linguiste distingué apprenne l'araméen nous devrions exiger que dans sa paroisse, il célèbre la messe dans la langue du christ.

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  9. Mais, que je sache, à l'époque de Jésus, le français n'existait pas encore. Jésus parlait araméen, est-ce que ce prêtre célèbre - je ne serais pas curieuse de savoir comment, j'avoue - dans cette langue ? Tandis que le latin, à l'époque de Jésus était une langue parlée couramment, y compris là où vivait Jésus, puisque les romains avait envahi la région : l'argument de de prêtre est donc dilatoire. Et je ne crois pas qu'il ai voulu faire le taquin, ni sa coquette, avec le journaliste mais masquer son intolérance d'intégriste d'idéologie d'une certaine époque à laquelle il s'accroche d'autant plus que la partie est perdue et le manque de charité que cette idéologie des années soixante dix induit.

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  10. On peut supposer que Jésus parlait le latin. Sinon comment aurait-il pu converser avec le centurion romain ?

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  11. Le centurion n'était pas un romain "de souche" mais probablement d'une légion étrangère. Je suppose qu'il parlait à Jésus en grec qui était la langue véhiculaire de l'époque (un peu comme l'anglais aujourd'hui). Jésus connaissait certainement le grec et devait baragouiner quelques mots de latin (en France durant l'Occupation les gens étaient bien obligés de parler quelques mots d'allemand ne serait-ce que pour faire du commerce avec les soldats ; il en reste quelques expressions dans notre langue telles que : ersatz, ausweis, kommandantur, feldwebel, feldgendarm, zug, bahnhof, trinquer (trinken), chloffe (schlaffen), geld etc.. ; voir la publicité actuelle d'une marque d'automobiles allemandes sur "deutsche Qualität").

    J'ai l'impression que ce prêtre prend Jésus pour un inculte qui ne pouvait converser en latin.

    D'où vient cette haine de la culture et de la civilisation latine.

    Je vousdrai rappeletr à tous ces gens "de gauche" que Jaurès avait une très grande culture latine et pouvait converser dans la langue de Cicéron. Il aurait voulu que tous les enfants du peuple puissent apprendre cette langue merveilleuse. Je ne pense pas qu'il aurait apprécié l'abandon du latin par l'Eglise.

    D'après un de ses fils, Maurice Thorez s'était mis sur le tard au latin pour aider ses enfants
    dans leurs études classiques.

    Inutile de rappeler l'amour que portait Marcel Pagnol à la langue latine.

    Enfin, comment ce prête peut-il apprécier Montaigne sans comprendre le latin ?

    Mon arrière grand-père, autrichien de naissance, ne parlait que sa langue natale, lorsqu'il a reçu les derniers sacrements (dans les années 1910) c'est en latin qu'il a récité ses dernières prières car le prêtre français ne comprenait pas l'allemand.

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  12. Il y a une langue que parlent les anges et les saints, celle-là est peu pratiquée, pas désirée, et pourtant, c'est celle du Paradis! Vouloir le vrai bien de l'autre, son frère; même si il dit des bêtises. Cette langue ne s'apprend pas à l'école, à l'université ou dans la rue, mais bien devant son propre Dieu créateur et sauveur, Celui qui nous a promis l'Esprit Paraclet qui nous protège avant tout de nous mêmes, et qui nous rappelle ce qui est vrai et doit nous remettre sur le chemin du ciel. Que Dieu nous vienne en aide et soutienne toutes les bonnes volontés.

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  13. Bonjour cher Webmestre, vous savez que j'aime bien fouiner sur le net, y compris quant aux questions qui me dépassent. Je vous laisse seul jûge, si cet article sédévacantiste, sur le sujet de votre topic, a sa place ici (pour alimenter le débat) ou s'il n'apporte rien (dans ce cas, poubelle, je ne vous en voudrais nullement):


    Samedi 17 septembre 2011

    Mgr Fellay Pactise Avec Le Diable : Vers La Reconnaissance Canonique De La FSSPX Par Les Modernistes

    Alors que tout évêque catholique a pour mission de défendre sans compromis la doctrine catholique, Mgr Fellay est loin, très loin, de mettre en pratique ce devoir qu'il a reçu de Dieu lui-même. Le mercredi 14 septembre, il a rencontré pendant environ deux heures et demi le cardinal William Levada (préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi et président de la commission pontificale Ecclesia Dei).

    On aurait espéré que Mgr Fellay dénonce, comme il se devait, avec fermeté et intransigeance, les hérésies et réformes désastreuses orchestrées par ceux qui occupent les postes d'autorité du Vatican. Hélas, sans surprise, il a montré sa volonté de continuer de dialoguer avec les modernistes en vue de trouver un "consensus". Ainsi, sa Fraternité Saint Pie X pourra probablement bientôt être reconnue canoniquement par ceux que le Pape saint Pie X surnommait "les pires ennemis de l'Eglise" (encyclique Pascendi).

    Suite à cette réunion qualifiée par l'évêque suisse de "très courtoise et cordiale", Mgr Fellay, plus que jamais mou et libéral, a annoncé en effet qu'un statut canonique de la Fraternité Saint Pie X lui avait été proposé et qu'il allait y réfléchir avec ses confrères :


    Plusieurs remarques :

    1. Mgr Fellay se trompe et égare les fidèles en affirmant que le domaine pastoral, fixé par un Pape ou/et par un Concile, peut être soumis à discussion.

    Pie IX a déclaré que les membres de l'Eglise devaient se plier aux décisions pontificales, qu'elles soient doctrinales ou pastorales :


    "Et Nous ne pouvons passer sous silence l’audace de ceux qui, ne supportant pas la saine doctrine, prétendent que : « Quant à ces jugements et à ces décrets du Siège Apostolique dont l’objet regarde manifestement le bien général de l’Église, ses droits et sa discipline, on peut, du moment qu’ils ne touchent pas aux dogmes relatifs à la foi et aux moeurs, leur refuser l’assentiment et l’obéissance, sans péché et sans cesser en rien de professer le catholicisme. »À quel point cela est contraire au dogme catholique sur le plein pouvoir, divinement conféré par le Christ Notre Seigneur lui-même au Pontife Romain, de paître, de régir et de gouverner l’Église universelle. Il s'agit en effet, vénérables frères et bien-aimés fils, d'accorder ou de refuser obéissance au siège apostolique; il s'agit de reconnaître sa suprême autorité même sur vos églises, et non seulement quant à la Foi, mais encore quant à la discipline: celui qui la nie est hérétique; celui qui la reconnaît et qui refuse opiniâtrement de lui obéir est digne d'anathème" (Encyclique Quas Primas)

    Le 8 décembre 1864, Pie IX a également condamné comme souverainement contraire au dogme l'opinion qui prétend :

    "qu'on peut, sans péché et sans préjudice de la profession de foi chrétienne, refuser son assentiment et son obéissance aux jugements et aux décrets du Siège Apostolique, dont l'objet avoué ne regarde que le bien général, les droits et la discipline de l'Eglise, pourvu qu'il n'atteigne ni la foi, ni les mœurs"(Encyclique Quanta Cura)

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  14. article sédévécantiste/suite/2/4


    2. Par ses propos, Mgr Fellay insinue donc que le Concile Vatican II n'a pas voulu engager son infaillibilité, car il aurait voulu être uniquement "pastoral". Là encore, il y a erreur. Non seulement Vatican II a promulgué des constitutions dogmatiques, donc se rapportant directement à la foi et aux moeurs, mais Paul VI a voulu engager son infaillibilité ex cathedra :


    "...le Concile œcuménique Vatican II doit être incontestablement considéré comme l'un des plus grands événements de l'Église.(...) Aussi Nous commandons et enjoignons que tout ce qui a été établi synodalement en ce Concile soit observé religieusement par tous les fidèles du Christà la gloire de Dieu, à l'honneur de la Sainte Église notre Mère et pour la tranquillité et la paix de tous les hommes. Ainsi en avons-Nous décidé et décrété, fixant que ces Lettres demeureront fermes, valides, et efficaces toujours; qu'il faut leur attribuer et qu'elles doivent recevoir leur effet plein et entier; qu'on y recourra, maintenant et à l'avenir de façon complète, pour tous ceux qu'elles concernent ou pourront concerner; qu'il faudra en juger et en conclure ainsi;que dès maintenant est sans valeur et nul ce qui pourrait être attenté contre elles sciemment ou non par quelque individu ou quelque autorité que ce soit.(8 décembre 1965)


    "Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que nous tenons du Christ en union avec les vénérables Pères,Nous l'approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint Esprit, et nous ordonnons que, pour la gloire de Dieu, ce qui a été ainsi établi concilairement soit promulgué"Rome, à Saint-Pierre, le 21 novembre 1964. Moi Paul, Evêque de l’Eglise catholique."
    (Extrait des Actes du Concile Vatican II, textes intégraux des Constitutions, Décrets et Déclarations promulgués, Ed. du Cerf, Paris 1966).


    Ajoutons par ailleurs que même si ce "Concile" Vatican II avait été uniquement pastoral, ce qui est faux, il devait être infaillible car un Concile représente, ex se, l'Eglise. C'est ce qu'affirme, entre autres, le Pape Martin V :

    "Tout Concile général, incluant celui de Constance, représente l'Église universelle." (Concile de Constance, Denzinger 657)


    Or, l'Eglise ne peut ni se tromper, ni nous tromper ; c'est une vérité de foi :


    - Pie VI : "Comme si l’Eglise, qui est régie par l’Esprit de Dieu, pouvait constituer une discipline, non seulement inutile et trop lourde à porter pour la liberté chrétienne, mais encore dangereuse, nuisible, et conduisant à la superstition et au matérialisme." (Constitution Auctorem fidei)

    - Grégoire XVI : "Est-ce que l’Eglise qui est la colonne et le soutien de la vérité et qui manifestement reçoit sans cesse du Saint-Esprit l’enseignement de toute vérité, pourrait ordonner, accorder, permettre ce qui tournerait au détriment du salut des âmes, et au mépris et au dommage d’un sacrement institué par le Christ ?" (Lettre apostolique Quo graviora)

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  15. article sédévacantiste/suite/3/4

    3. Mgr Fellay reconnait que les principes doctrinaux promulgués par un Concile peuvent être discutés et sources d'interprétations différentes. Déclarer de tels propos est grave ; c'est purement du libre-examen protestant. Cet état d'esprit a bien évidemment été condamné par l'Eglise et réfuté par les Papes. Ni les fidèles, ni les prêtres, ni même les évêques n'ont à interpréter à leur sauce les déclarations pontificales et les constitutions d'un Concile. Ce ne peut être que le Magistère, par la voix du Pape et/ou d'un Concile, qui peut dire comment on doit interpréter tel ou tel texte du Magistère authentique en supposant que celui de Vatican II fût authentique. Aucun membre de la FSSPX, fût-il évêque (sans juridiction, notons-le) n'a ce pouvoir.

    La bulle Benedictus Deus du Pape Pie IV, de l'an 1563, en est l'illustration. Dans cette lettre apostolique, face aux catholiques qui commentaient à leur escient le Concile de Trente, Pie IV rappela que le pouvoir d'interpréter le Concile était exclusivement réservé au Pontife romain.

    D'ailleurs, Mgr Tissier de Mallerais avouait en 2009 qu'il était absurde de prétendre interpréter un Concile, qui plus est, "à la lumière de la Tradition" :

    "Plutôt que lire Vatican II à la lumière de la Tradition, nous devons réellement lire et interpréter Vatican II à la lumière de la nouvelle philosophie. Nous devons lire et comprendre le Concile dans sa vraie signification, c'est-à-dire selon la nouvelle philosophie. Puisque tous ces théologiens qui ont produit les textes de Vatican II étaient imprégnés de la nouvelle philosophie. Nous devons le lire de cette façon, non pas pour l'accepter, mais pour le comprendre comme les théologiens modernes qui ont rédigé les documents les comprennent. Lire Vatican II à la lumière de la Tradition n'est pas le lire correctement. C’est tordre les textes. Je ne veux pas tordre les textes." (Source : Catholic Family News)


    4. Comme l'a écrit le quotidien La Croix, à chaque fois qu'une congrégation a voulu dialoguer avec l'Eglise moderniste, elle a fini par être reconnue et par recevoir un statut juridique :


    "Fidélité" au Vatican
    De même, en 2002, les prêtres de Campos qui ralliaient Rome s'engageaient « à approfondir toutes les questions encore ouvertes, prenant en considération le can 212 du Code de Droit Canonique et avec un sincère esprit d'humilité et de charité fraternelle envers tous ».
    Enfin, en 2006, les prêtres de l’Institut du Bon-Pasteur s’engageaient à « respecter le Magistère authentique » du Siège romain, dans « une fidélité entière au Magistère infaillible de l’Église » tout en s’engageant dans une « critique sérieuse et constructive » du concile Vatican II. (La Croix, 14 septembre 2011)

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  16. article sédévacantiste/suite et fin/4/4


    Conclusion

    Saint Pie X, dont se réclame la Fraternité Saint Pie X, nous demandait de rejeter totalement les œuvres des modernistes.


    L’Église a toujours rejeté entièrement l’erreur. Face aux hérétiques, l’Église ne nous a jamais prescrit de dialoguer avec eux afin de trouver un compromis, un terrain d'entente. Au contraire, elle affirme aux hérétiques qu'ils se trompent, elle leur démontre leurs erreurs, et ce, sans chercher un point d'accord ou une reconnaissance quelconque.


    Pie XI : " ... Personne n'ignore assurément que saint Jean lui-même, l’Apôtre de la Charité, celui qui, en son Évangile, dévoile en quelque sorte, les secrets du Sacré-Cœur de Jésus, celui qui ne cessait de rappeler à ses fidèles le précepte nouveau : "Aimez-vous les uns les autres." (I Jn. IV, 7, 11), interdisait d'une façon absolue toute relation avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ entière et pure: "Si quelqu'un vient à vous et n'apporte point cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez même pas." (Il Jn. 10). Ainsi donc, puisque la charité a pour fondement une foi sincère et intègre, l’unité de foi doit être, par suite, le lien primordial unissant les disciples du Christ... comment imaginer que cet accroissement de la charité se fasse aux dépens de la foi ? ..." (Encyclique Mortalium animos, 6-1-1928)


    L'Eglise attend de ses évêques et de ses prêtres qu'ils la défendent énergétiquement, sans compromission avec le modernisme et ses partisans. Notre Seigneur a commandé à ses ministres qu'ils dénoncent et réfutent haut et fort l'erreur qui vient nuire au salut éternel des fidèles.

    En refusant de condamner dans son ensemble Vatican II et ses oeuvres, en voulant pactiser avec les pires ennemis de l'Eglise et en reconnaissant ces derniers comme les vrais Pasteurs légitimes, Mgr Fellay devra rendre compte devant Dieu et devant l'Eglise de son libéralisme et de sa trahison publique de la foi catholique.

    Néanmoins, l'Eglise nous a donné des armes qui sont les sacrements, la prière, le Rosaire sans oublier l'exorcisme contre Satan et ses anges apostat (celui rédigé pour les fidèles par Léon XIII). En ces temps de guerre contre l'Eglise et contre la Résistance catholique, utilisons ces moyens de nous défendre et contrattaquer afin de rester toujours intégralement fidèles à la foi catholique, sans aucun compromis avec les serviteurs de Satan !

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  17. Jésus, Vrai Homme et Vrai Dieu, parlait sans doute toutes les langues, je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas parlé parfaitement le latin, ou le papou ! C'est ce qui est arrivé en tous les cas aux apôtres le jour de la Pentecôte (Actes des Apôtres 2,1-11)

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  18. Bon, c'est inutile de continuer à épiloguer sur les propos de l'abbé Kerjean. Pour parler crument,comme dirait le Chef de l'Etat, il a dit une connerie ; point barre. Ce qui me choque plus c'est le manque de charité de la part d'un prêtre. Mais je n'ai plus envie de discuter de cet individu.

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  19. Le pape désigné Melville-Piccoli, désigné car le seul qui n'a pas prié le Ciel d'être écarté de cette charge, se trouve devant la responsablité écrasante d'avoir à faire des réformes radicales pour sauver l'Eglise, et il tombe dans une dépression grave, avant finalement de démissionner. Le Saint-Esprit pourtant devait l'assister, et il constate que non. C'est le drame de l'Eglise conciliaire. Le Saint-Esprit l'a désertée. Le manque de charité de l'abbé Kerjean vient de là. C'est ce qui amène l'abbé Barthe à désespérer de sortir de la crise avec Benoît XVI, "pape de transition" selon lui (pour avoir réintroduit un peu de tradition et arrondi les angles de la réforme conciliaire), mais selon lui la solution ne viendra que d'un pape qui aura le courage d'excommunier les progressistes, ou du moins de consentir à ce qu'ils se séparent, sans chercher à les retenir, afin de pouvoir reconstruire l'Eglise par une pastorale traditionnelle sans avoir continuellement des bâtons dans les roues. L'article sédévacantiste cité est excellent car fondé sur la vérité et non sur les sentiments.

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  20. @ Robin

    Excommunier les progressistes, mais vous révez debout, ce serait provoquer le plus grand schisme jamais vu. Comme aurait pu dire Staline "les tradis combien de bataillons" ?

    Je pense qu'il faut mieux accepter de vivre ensemble (ps 133).

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  21. Justement, c'est bien ce qu'envisage l'abbé Barthe. Il pense que tant que les progressistes camperont dans l'Eglise officielle, ils empêcheront toute croissance du renouveau traditionaliste. Il faut trancher. Si le grain ne meurt... Sinon, ce sera la mort lente par extinction des vocations. L'eau ne peut pas vivre avec le feu.

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  22. a Guy Robin:

    "L'eau ne peut pas vivre avec le feu", mais elle coexiste bien avec le vin, pas seulement dans le verre de certains qui aiment bien le couper, mais aussi dans l'eucharistie: l'humanité qui s'offre avec le christ offert...

    A anisvert: Dieu parlait bien le papou... Le papou, la langue du pape? Je crois que l'abandon du latin pour le papou est la solution, vous l'avez trouvée, demandez des droits d'auteurs, brevetez-vous, je vous protège!

    Vous arrive-t-il d'écouter l'émission "des papous dans la tête", sur "France culture", le dimanche entre 12h45 et 13h30?

    Pas de poux qui tiennent sur la tête de ces coupeurs de cheveux en quatre que sont les héritiers de l'OULIPO qui sévissent dans cette émission, comme épouilleurs non démissionnaires! OULIPO: "Ouvroir de la Littérature Potentielle."

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  23. Cher Julien torrentiel, l'eau dans mon idée est celle qui éteint le feu du Saint-Esprit: un Kerjean, un Nourrichard. J'essaie de décrypter le commentaire de l'abbé Barthe sur le communiqué officiel du 14 septembre. Il pense que le renouveau viendrait aussi bien des tradis classiques (FSSPX, FSSSP, ICRSP, FSVF, IBP) ou même sédévac (IMBC) que des Franciscains de l'Immaculée, des Foyers de charité, des frères du R.P. Marie-Dominique Philippe, des communautés genre Velletri, de l'Opus Dei, ou même des charismatiques plus avancés (communauté de l'Emmanuel), en tous cas tous ceux chez qui on voit naître des vocations. Ce qui le frappe, c'est que dans les nouvelles entrées dans les séminaires, tout compris, plus du tiers sont "tridentins". L'avenir est à la tradition, à condition que les progressistes ne l'étouffent pas ou ne la détruisent pas dans l'oeuf, comme c'est le cas actuellement.

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  24. A propos de la lamentable affaire. Je viens de lire dans une revue littéraire (j'ai oublié le titre) que Charles Baudelaire, alors élève du Collège Louis-le-Grand, était un fana de latin (seule matière dans laquelle il travaillait avec zèle) et qu'il avait été primé au concours général en versification latine.

    Je viens également de lire dans un savant article qu'au XVIème siècle beaucoup de protestants lisaient en latin non seulement les oeuvres de Calvin mais également la Bible (souvent dans la version d'Erasme).

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