samedi 27 novembre 2010

Veiller avec le pape pour la vie

En union de prière avec le Saint Père: Adoration devant le Saint Sacrement, le 27 novembre 2010 - 20H00/22H30 au Centre St Paul

Au Centre Saint Paul, samedi prochain 27 novembre, nous veillerons avec le pape, devant le Saint Sacrement, en priant pour la Vie, c'est-à-dire d'abord en priant pour les femmes qui portent dans leur corps ce miracle renouvelé à chaque naissance d'un petit d'homme, en particulier pour toutes celles qui sont en difficulté au moment où s'annonce pour elles une grossesse, pour qu'elles sachent se respecter elle-mêmes en respectant la vie qu'elles portent, et aussi pour qu'elles puissent faire face, pour qu'on les aide à faire face.

Les femmes portent la vie. Mais les hommes direz-vous ? En réfléchissant à cette question, me revient le mot de l'Infante dans la Reine morte de Montherlant : "Lâcheté, c'est un mot qui m'évoque irrésistiblement les hommes". Les hommes n'ont pas moins besoin de prière que les femmes lorsque l'enfant paraît. Ce qu'on leur demande ? Ne pas la jouer Ponce Pilate.

Une humanité qui ne sait plus spontanément accueillir la vie, une humanité dans laquelle l'accueil de la vie devient un problème est une humanité blessée au coeur, selon la formule de Jean Madiran. Cette blessure, j'y insiste, n'est pas quelque chose qui atteindrait telle personne et non telle autre. C'est notre civilisation qui est blessée au coeur et d'une certaine façon, si nous ne sommes pas des cosmonautes isolés dans je ne sais quelle combinaison de survie, dans la mesure où nous participons de cette civilisation et de ses fausses valeurs, nous sommes nous mêmes blessés, soit que nous ayons été blessé dans notre histoire personnelle soit que nous hésitions devant l'engagement que représente la transmission de la vie, soit que nous restions fermés aux difficultés de nos prochains et de nos prochaines.

Au Centre Saint Paul Odile et Virginie cherchent à protéger la vie naissante, en essayant d'aider les mamans en difficulté. D'autres peuvent les rejoindre. Je pense aussi à mon ami Winnie Wuermeling et son organisation à SOS Mamans, qui tous les ans sauve une quinzaine d'enfants, en proposant une aide concrète. Je pense de conscientisation que l'on peut faire, ne serait-ce qu'en intervenant sur certains Forums où des femmes disent leur angoisse et leur solitude. La prière, cela sert à cela aussi : libérer notre imagination, mettre de côté nos peurs, apprendre à agir, même si au début cela paraît ardu.

Il y a plusieurs églises à Paris où l'on prie pour la vie. N'oubliez pas cette soirée du 27 novembre, au cours de laquelle on entrera dans le temps de l'Avent, en passant d'une année liturgique à une autre. Venez prier avec nous car la prière "couvre une multitude de péchés". Pour beaucoup de gens qui ont commis ou encouragé des avortements, j'en ai eu l'expérience maintes fois au Confessionnal, cet acte peut constituer une sorte d'électro-choc, qui les réveille de leur tiédeur. Il ne sert à rien de se désoler. L'expérience du mal porte en elle, si elle produit le repentir, une promesse de salut. Voilà encore une intention de prière !

5 commentaires:

  1. Beau signe que d'entrer dans l'avent en veillant pour la vie, dans son attente et son accueil! Parole bonne à entendre aussi que la vôtre, qui ne donne pas prioritairement dans l'imprécation contre le gouvernement, mais renvoie à la responsabilité de chacun: d'abord à celle des hommes, premiers concernés par la grossesse de leurs partenaires féminines, qu'elles le soient passagèrement ou régulièrement; mais à la nôtre aussi, de savoir entendre les détresses de ces femmes et, si l'occasion se présente ou si notre militantisme nous pousse de ce côté, de pouvoir les aider. On ne dira jamais assez combien les lois françaises touchant à l'adoption de petits autochtones promis à la misère, rendent cet acte de générosité quasiment impossible parce qu'elles obligent les mères à signer un acte d'abandon de leur enfant, ce qui est biologiquement inconcevable. Tout est fait pour que l'adoption ne puisse être perçue par les femmes dont la grossesse vient bouleverser une vie difficile comme une porte de sortie honorable. Vraiment, merci de l'humanité dont transpire cet article! En union de prière avec vous

    J. WEINZAEPFLEN

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  2. Supplions! Notre dys-civilisation comme notre dys-société, notre anti-culture (pourquoi s'obstiner à les nommer " civilisation" "société" ou" culture de mort"??? ) sont peut-être prie que blessées. Mortes.
    Mais pas mortes de leur belle mort!!! Les assassins sont là... Nous en sommes( ou en fûmes, pour ma part) Mais eux non plus ne sont pas nommés. Ni l'Ennemi... (Ah Karl Schmidt ...)
    Cela est fort étrange...
    Je me souviens de l'action catholique d'il y a quatre décennies: la vie, la "vraie vie" c'était la "sexualité" (une journée de formation à la "famille" avait été débaptisée par les cathoféministes de choc " journée sexualité")... Aujourd'hui, la "vie" c'est la procréation..Que s'est -il passé alors? que s'est-il passé depuis? Motus et bouche cousue...
    Cela doit donc encore ressortir de l'"herméneutique de continuité"... cette "réécriture vaticane de l'histoire"...

    Dans tous les cas, je sais d'expérience comment les choses étaient d'un seul tenant à l'époque : la vie-sexualité, cela banalisait les relations sexuelles (quasi obligatoires, même chez de nombreux "catholiques") avant le mariage comme la contraception, cela faisait du désir(naturel) de famille et d'enfants une chose problématique (il fallait Désirer, d'un Désir Majuscule, l'enfant...), et cela rendait le baptême des enfants, comme l'obligation dominicale, comme la confession ... facultatifs sinon superflus( discours entendu dans la bouche de nombreux prêtres et laïcs "catholiques")..

    Ainsi le refus (ou la "secondarisation") de "la vie" ( procréation) allait de pair avec le refus de la Vie ( la vie de la Grâce, remédiant au péché)
    Alors je n'irai pas prier avec vous ni aucun des idolâtres de la "vie" ( de votre novlangue) tant que je ne vous entendrai pas proclamer "sur les toits" "à temps et à contre temps" l'urgente et absolue nécessité de la Vie Surnaturelle... remisée, avec le Sang , la Chair, la Croix et le Coeur Sacrés de Jésus-Vérité au magasin des accessoires ...
    Mais je n'en supplierai que plus violemment !
    A.S. Appauvri en Sacrements

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  3. Hier la journée était dédiée à la cause des femmes battues. Je pense qu'avant de faire porter par les femmes la défense des valeurs sacrées de la vie, il faudrait que soient éradiqués ces comportements des hommes, en les précisant et les énumérant et pas seulement en en parlant "globalement". A savoir la consommation des prostituées, l'abandon des femmes "engrossées", la démission des pères devant un enfant handicapé et tous les soins que cela suppose et à leur fuite en abandonnant la mère (cas très très souvent observé par qui est sur le terrain), à la désertion du foyer conjugal après avoir fait à la femme quatre enfants... Déjà nommer ces comportements , sinon espérer les éradiquer...
    C'est très beau de parler du caractère sacré de la vie, mais imaginez-vous ce qu'est la "vie" d'une femme enceinte à la suite d'un viol ou d'une contrainte ? Il s'agit aussi d'une "vie", sacrée aussi...Il faut le voir de près pour comprendre et prendre un peu de recul pour moraliser.
    Que la maturité des filles ne soit pas ce qu'il faut devant l'avortement, certes, mais c'est aussi celle des garçons et c'est le niveau ambiant d'acculturation qui fait que l'avortement n'est pas vu comme uniquement la solution extrême.
    C'est aussi une réflexion pour l'Avent...
    isabelle

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  4. Chère Madame,

    Je vous cite : « Il faudrait que soient éradiqués ces comportements des hommes… la consommation des prostituées, l'abandon des femmes "engrossées", la démission des pères devant un enfant handicapé et tous les soins que cela suppose et à leur fuite en abandonnant la mère (cas très très souvent observé par qui est sur le terrain), à la désertion du foyer conjugal après avoir fait à la femme quatre enfants... »
    Pour m’occuper d’hommes (250 environ ) je constate les cas inverses assez fréquemment : femmes quittant leur conjoint en emmenant leurs enfants avec elle, avortant car « engrossées » par leur conjoint légitime et non leur amant etc., versement de pensions alimentaires exorbitantes etc… le terrain, comme vous le dites, est multiple et les comportements à éradiquer sont nombreux si on ne sombre pas dans le féminisme absolu. L’’homme n’en est pas moins une femme comme les autres ! et s’il en parle peu, il n’en souffre pas moins.

    Semetipsum

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  5. L'anonyme du 26 novembre 2010 09:02 pousse le bouchon un peu loin.
    Il y a 40 ans j'avais 20 ans et je n'ai jamais entendu de prêtres oule laîcs tenir de tels propos. Même les plus progressistes et les plus gauchistes des prêtres étaient étaient d'une discrétion absoluee en tout ce qui touchait aux choses du sexe.
    C'est une contre vérité que de dire que des prêtres auraient encouragé les jeunes aux relations sexuelles.
    Ce sont des calomnies qui ont été inventées par des mouvements d'extrème intégrisme (parmi lesquels je ne range pas la FSSPX) pour salir les prêtres.
    J'ai vécu cette époque là et je sais de quoi je parle.
    J'en ai marre de voir les prêtres (qu'ils soient de droite ou de gauche) attaqués par des personnes se prétendant catholiques : c'est mille fois pire que les propos des anticléricaux, car eux ils ne connaissent pas les personnes qu'ils attaquent.
    NON A L'ANTICLERICALISME CATHOLIQUE.

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